Quelles sont les techniques de pilotage d’une moto trial ?

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Le trial est une activité sportive qui fait référence à la conduite d’une moto dans le but de franchir des obstacles. Il s’agit généralement des marches, des bosses, des talus ou rochers qui devront être évités sans poser le pied à terre ni chuter.

Pour piloter cette moto dans les règles de l’art, il faut maîtriser les techniques comme le cabrage, la montée, la descente, les virages et bien d’autres.

La Technique liée au virage

Le virage est loin d’être un exercice facile à aborder. C’est l’une des premières techniques de pilotage que vous devez connaître avant de vous lancer dans une telle activité.

Lorsque vous maîtrisez cette méthode, vous pourriez être sûr d’avoir 30 % de difficulté en moins sur les obstacles à venir.

Le premier point à vérifier est le placement de la roue avant. C’est elle qui pourra déterminer la trajectoire de la roue arrière.

Pour cela, veillez à positionner votre corps à l’extérieur du virage. Serrez ensuite la moto contre votre jambe intérieure tout en écartant la jambe extérieure.

Vos épaules doivent être parallèles au guidon. Quant à votre bras, l’un devra être fléchi pendant que l’autre sera quasiment tendu.

Pour une meilleure conduite de votre trial, il est primordial que vous connaissiez ces différentes caractéristiques.

Quelles sont les différentes caractéristiques d’une moto de trial ?

Reconnaissable grâce à sa silhouette fine et basse, la moto de trial est un engin très rare. Bientôt centenaire, elle ne cesse d’évoluer d’année en année. Elle est en mesure de répondre à de nombreuses exigences en rapport avec la stabilité, la mobilité et la légèreté.

La moto de trial est repérable au premier coup d’œil, en raison de ses divergences avec les autres types de motos. Le pilote est toujours debout lors de la conduite.

N’ayant qu’une selle minimaliste, le système intégré à la moto facilite la liaison. Contrairement à la moto cross qu’il faille remonter dans des fourgons, elle peut rejoindre le lieu d’entraînement ou la route.

Que doivent être les atouts majeurs d’une moto de trial ?

Ce type d’engin doit permettre à son pilote d’effectuer des franchissements inouïs grâce à des appuis dynamiques. Elle doit vous aider à faire des sauts en roulage et en arrêt.

Les allures très lentes ne doivent pas poser de problème. La moto de trial doit pouvoir parcourir des zones accidentées ou non bitumées. Elle doit garantir à chaque pilote un grip exceptionnel des pneumatiques.

La technique du cabrage

Pour pouvoir réaliser un cabrage, il faut réussir à faire cirer l’embrayage. Aussi banal que cela puisse paraître, cette étape est d’une utilité capitale. Un embrayage n’est de toute évidence pas un interrupteur.

Il est très utile dans le sens où il peut assurer le maintien de la roue avant. Pour régler cet élément, vous devrez vous asseoir sur le garde-boue arrière. Mettez vos pieds à terre et faites en sorte d’accélérer délicatement la moto.

Dès qu’elle démarre, essayez de garder un régime moteur constant. Tirez le guidon en lâchant légèrement l’embrayage. La roue doit être maintenue à une hauteur de 20 à 30 cm.

Pour passer cette étape, vous devez être en mesure de faire pivoter la moto de trial, il vous suffira de serrer une de vos jambes sur le repose-pied.

Pour faire marcher la moto, tâchez de laisser vos pieds au sol. Levez la roue à 70 cm du sol et, tout en jouant avec l’embrayage, faites avancer la moto. Une fois que vous avez maîtrisé toutes ces étapes, il vous revient de les essayer de préférence sur un sol plat.

Vous aurez à faire face à l’exercice qui consiste à équilibrer la moto. Commencez par trouver un angle qui entre dans un mur, vous pourrez de ce fait y coincer votre roue avant à hauteur à 80 cm du sol.

Une fois que c’est fait, n’hésitez pas à caler le moteur tout en glissant un caillou derrière la roue afin d’éviter un plausible recul. En position assise, essayez de monter vos jambes sur les repose-pieds.

Essayez de maintenir votre équilibre en agissant sur le guidon. Si votre moto tend vers la gauche, contre-braquez-la et baissez le guidon. Faites pareil si elle part vers la droite. Votre moto est dorénavant en équilibre, il faudrait pour finir, tirer sur les bras afin de vous lever.

Dès lors que les bases de l’équilibre ont été assimilées, vous devrez tracer des traits espacés d’environ quelques mètres. Il est question de tenter d’aller d’un trait à l’autre en gardant une ligne droite.

Dès que vous ressentez un petit déséquilibre, faites un simple contre-braquage. Pour finir, vous serez en mesure de faire le cabrage de la moto de trial. Pour cela, entraînez-vous à faire toutes les différentes méthodes suscitées.

Les dévers

C’est une technique délicate qui devra être abordée avec votre roue avant. Cette dernière est un peu plus haute que la roue arrière et peut empêcher une éventuelle glissade. Pour commencer, vous devez ouvrir les gaz.

Ils doivent être déclenchés de façon linéaire et votre corps doit être positionné en aval. Les jambes externes seront écartées et fléchies pour mieux tasser les suspensions. Évitez au maximum de mettre des coups de frein.

Les Montées

Pour réussir une montée, les pilotes devront être le plus attentifs possible, car le relief peut varier. Le type de sol est un paramètre essentiel à connaître puisqu’il va déterminer l’intensité de gaz que vous devrez fournir à la moto.

Pour un sol dur, il faudra moins de finesse que pour un meuble. Veillez à mettre le gaz au pied de la montée pour réussir à franchir la pente sur l’inertie. Assurez-vous de garder votre corps posé sur l’avant pour une meilleure motricité.

Fléchissez les jambes afin de coller les roues de la moto au sol. Pour anticiper la suite de la traversée, lors de la montée, tâchez de garder un œil sur le sommet.

Avant la sortie, vous devez vérifier la pression de vos pneus. Cette évaluation peut être faite avec des manomètres à basse pression. Voici un tableau récapitulatif en fonction du type de terrain.

Pneu Avant Arrière
Terrain sec 480/550 mbar 350/420 mbar
Terrain humide 350/420 mbar 280/350 mbar

Les descentes

Cette technique de pilotage nécessite une bonne maîtrise du système de freinage. La descente doit être abordée au ralenti. Éviter de freiner l’avant puisque l’arrêt est souvent friable.

Dès que la roue est dégagée, il vous sera possible de freiner tout en relâchant le frein arrière. Faites attention à ne pas bloquer la roue arrière pour ne pas glisser lors de la conduite.

La marche normale

C’est une technique de base qui consiste à faire des coups de gaz ainsi qu’une extension. Pour cela, comprimez les deux suspensions tout en poussant vos jambes.

Mettez dès lors le premier coup de gaz afin de cabrer la roue avant de la moto. Dès qu’elle franchit, faites frotter la moto contre un obstacle. Déclenchez le deuxième coup de gaz.

C’est à ce moment précis que vous pourrez entamer une extension. Pour le faire, vous devrez être sur l’avant et essayer d’appuyer sur la détente de l’amortisseur afin d’éviter de freiner la moto.

Fléchissez ensuite vos jambes pour amortir la réception.

Les pivots

Le pivot est une technique considérée comme un virage sur la roue arrière.

Pour ce faire :

  • Positionner la moto face à la pente ;
  • Fixer un point de décollage ;
  • Déplacez-vous de 50 cm en partant du point ciblé.

Ensuite, braquer la roue avant et comprimer la fourche tout en tirant sur le guidon. Dès que la roue décolle, maintenez votre corps à l’extérieur, votre jambe intérieure contre votre moto pendant que l’autre est écartée.